Le Bon Sens pour Mieux Penser – Un Manifeste Ouvert

Le Bon Sens pour Mieux Penser – Un Manifeste Ouvert

Le Bon Sens pour Mieux Penser – Un Manifeste Ouvert

Introduction :

Ce texte est une invitation.

À penser plus librement, à ressentir plus justement, à vivre plus consciemment.
Il est né d’un désir simple : celui de remettre le bon sens, la justice et le respect du vivant au cœur de nos paroles, de nos actes, de nos relations.

Il ne s’appuie sur aucun dogme, aucune soumission, aucun système figé.
Seulement sur la conscience libre d’un être humain en chemin, qui cherche à comprendre, à écouter, à mieux faire.

Ce manifeste n’est ni une loi, ni une religion.
Il n’impose rien. Il propose.
Il est une respiration.
Un regard posé sans jugement.
Une question tendue comme une main.

Il est imparfait — comme nous tous.
Mais il est vivant, et donc capable d’évoluer.
Car nul ne naît parfait, mais chacun peut grandir vers ce qui l’élève.

Et surtout, n’oublions jamais ceci :

Entre ce que l’on pense, ce que l’on dit, ce que l’autre entend, ce qu’il comprend, et ce qu’il interprète…
se dressent mille barrières.
Mais il suffit parfois d’un pas, d’un silence, d’un mot juste…
pour commencer à vraiment se comprendre.

Table des matières

LE BON SENS POUR MIEUX PENSER – UN MANIFESTE OUVERT

Introduction :

II. LES VALEURS FONDAMENTALES

1. Le bon sens comme fondation

2. La justice comme ligne de conduite

3. Le respect du vivant

4. Repenser sa vision

III. Les Propositions

1. Sur la dignité humaine

2. Sur la contrainte et le respect du choix

3. Sur les relations humaines et le juste comportement   ✨ Agis avec justesse dans tes liens, surtout les plus proches.La tendresse, l’écoute, la patience, ne sont pas des preuves de faiblesse, mais des marques de grandeur. Dans chaque relation — amicale, amoureuse, familiale — il y a un équilibre à cultiver, une attention à entretenir. On ne possède personne. On partage des chemins.

4. Sur la connaissance et la transmission

IV. Le Bon Sens

« Et si on osait regarder ce qu’on tait ? »

À ceux qui ont commis l’irréparable :

À ceux qui aiment leurs enfants mais regardent ailleurs :

À ceux qui ont subi en silence :

Ce que nous devons collectivement comprendre :

V. CAS PARTICULIERS

1. Comment s’exprimer sans écraser, même quand on pense avoir raison ?

2. Que faire face à quelqu’un qu’on juge radical ou fermé ?

3. Comment réagir quand on se sent incompris, sans agresser ni fuir ?

4. Que faire quand le bon sens semble perdu autour de nous ?

5. Comment continuer à aimer les humains sans cautionner leurs erreurs ?

VI. S’INTERROGER AVEC LE JDB

VII. UN TEXTE VIVANT ET LIBRE

VIII. SIGNATURE

II. LES VALEURS FONDAMENTALES

 

1. Le bon sens comme fondation

Le bon sens, c’est ce que l’on sait au fond de soi, sans qu’on ait besoin de l’apprendre.
C’est savoir que l’injustice blesse, que l’abus détruit, que la vérité demande du courage, et que la douceur est une force.
C’est savoir que l’autre n’est pas un ennemi, mais un miroir, un mystère, un frère potentiel.
Le bon sens n’est pas une vérité absolue. Il est ce qui reste quand on se débarrasse des intérêts, des masques et des dogmes.

2. La justice comme ligne de conduite

Être juste, c’est refuser de juger trop vite, c’est chercher à comprendre avant de condamner.
C’est protéger les plus vulnérablescorriger ses propres erreurs, et oser dire non même quand c’est inconfortable.

Exemple : lorsqu’un enfant fait une crise, la justice n’est pas de punir aveuglément, mais de chercher à comprendre ce qu’il vit.
Lorsque quelqu’un s’énerve, la justice n’est pas de riposter, mais de voir la blessure sous la colère.

3. Le respect du vivant

Le vivant, ce n’est pas que la nature ou les animaux.
C’est aussi les émotions qu’on enterreles croyances qu’on ne comprend pasles silences qu’on piétine.
Respecter le vivant, c’est reconnaître la fragilité partout où elle existe, même chez ceux qui crient fort ou qui dérangent.

4. Repenser sa vision

Nous soupçonnons l’existence d’une intelligence — en nous, autour de nous — et dans cette intuition se cache aussi la capacité d’apprendre.

Mais ce que nous avons appris n’est pas toujours juste.
Certaines de nos certitudes peuvent être partiellement fausses, ou complètement erronées.
Et parfois, ce n’est qu’en affrontant des cas précis, humains, vécus, que l’on se rend compte que notre vision mérite d’être revisitée, réapprise, affinée.

Repenser sa vision, ce n’est pas renier ce que l’on a cru,
c’est accepter que l’humilité précède la vérité.

III. Les Propositions

 1. Sur la dignité humaine

✨ Chaque être humain mérite d’être reconnu dans sa dignité profonde.
Peu importe son âge, son genre, son histoire, il est un être en devenir.
En chaque enfant vit une promesse, un feu fragile : il nous appartient de le protéger, de l’accompagner, non de le modeler.
Le respect commence par là : offrir à chacun la possibilité de devenir pleinement lui-même, librement.

 2. Sur la contrainte et le respect du choix

✨ N’impose jamais à quelqu’un ce qu’il ne veut pas offrir.
Le corps n’est pas un objet. Le désir n’est pas une dette. Le consentement n’est pas un détail.
Chacun doit pouvoir dire “non” — sans pression, sans honte, sans peur.
Et cela commence dès l’enfance, dans les gestes, dans les mots, dans l’espace qu’on leur laisse.
Le respect du corps est aussi une éducation du cœur.

 3. Sur les relations humaines et le juste comportement

 ✨ Agis avec justesse dans tes liens, surtout les plus proches.
La tendresse, l’écoute, la patience, ne sont pas des preuves de faiblesse, mais des marques de grandeur.
Dans chaque relation — amicale, amoureuse, familiale — il y a un équilibre à cultiver, une attention à entretenir.
On ne possède personne. On partage des chemins.

 4. Sur la connaissance et la transmission

✨ L’ignorance n’est pas un péché, mais la connaissance est une responsabilité.
Transmettre, ce n’est pas imposer. C’est éclairer un peu de route pour ceux qui marchent après nous.
Et dans le cadre de l’éducation, cela veut dire :
donner les bons mots au bon moment, adapter le message à l’âge, à la sensibilité, à l’élan de celui qui écoute.
Semer des graines de conscience, de respect, de justesse.
Pas pour dicter des vies, mais pour que chacun devienne capable de choisir la sienne.

IV. Le Bon Sens

« Et si on osait regarder ce qu’on tait ? »

On pense souvent que les monstres vivent loin.
Dans les ruelles sombres, derrière des écrans ou dans des lieux qu’on n’oserait pas fréquenter.
Mais la vérité est plus proche, plus banale, plus insupportable :

la majorité des violences sexuelles faites aux enfants se passent dans des maisons qui sentent bon le repas du soir.
Elles viennent d’un oncle, d’un grand frère, d’un père, d’un voisin.

Elles sont silencieuses, répétées, camouflées.
Elles se glissent entre deux portes fermées à clé, entre deux silences gênés, entre deux phrases qu’on n’ose pas dire.


À ceux qui ont commis l’irréparable :

Tu sais ce que tu as fait.
Tu sais le moment précis où tu as franchi cette frontière.
Tu peux inventer toutes les excuses du monde : ton passé, ta souffrance, ton aveuglement, ton besoin.
Mais rien — rien — ne justifie qu’un adulte vole l’innocence d’un enfant, pour satisfaire un vide qu’il aurait dû apprendre à nommer autrement.

Si tu veux redevenir humain, commence par arrêter de te justifier. Ensuite, parle. Dis la vérité. Regarde ce que tu as fait. Et choisis, enfin, de révéler ta vraie nature — non pour être excusé, mais pour espérer te racheter, et peut-être un jour être pardonné par celui à qui tu as tout pris.


À ceux qui aiment leurs enfants mais regardent ailleurs :

Par peur d’accuser un proche.
Par peur de salir un nom.
Par peur de diviser une famille.
Mais quel est le prix du silence ?

Un enfant détruit. Un futur faussé. Un être qui ne comprend plus ce qu’est l’amour.

Un adulte qui abuse est une chose terrible.
Mais un adulte qui sait et ne dit rien, ou qui doute mais préfère ne pas savoir, lui ouvre la porte.


À ceux qui ont subi en silence :

Ce n’était pas ta faute.
Tu n’étais ni trop gentil, ni trop naïf, ni trop faible.
Tu étais un enfant. Tu avais confiance. Tu ne pouvais pas comprendre.

Il n’y a pas de honte à avoir été sali. La honte appartient à celui qui t’a fait croire que c’était normal.

Et si tu lis ces mots aujourd’hui avec un nœud dans le ventre, c’est que tu es encore debout.
Et tu n’es plus seul.


Ce que nous devons collectivement comprendre :

  • La plupart des agresseurs sont des hommes.
  • La plupart des victimes sont des enfants qui connaissent l’agresseur.
  • Les abus ne sont pas des accidents : ce sont des stratégies d’isolement et de domination.
  • Le tabou, le silence, la peur du « qu’en dira-t-on » sont leurs meilleurs alliés.

Il faut sauver les enfants, pas les apparences.
Il faut protéger le vivant, là où il est le plus pur, le plus fragile, le plus plein d’avenir.

V. CAS PARTICULIERS

1. Comment s’exprimer sans écraser, même quand on pense avoir raison ?

Dans toute conversation, il se peut que nos mots dépassent nos intentions, ou que l’autre perçoive quelque chose de travers.
Mais il ne faut jamais oublier que toute parole est reçue à travers une perception unique, elle-même façonnée par des histoires, des blessures, des filtres.
Nous ne sommes jamais perçus tels que nous sommes, mais tels que l’autre peut nous comprendre.
S’exprimer sans écraser, c’est choisir la clarté sans arrogance, et rester ouvert à la possibilité d’avoir mal formulé, mal dosé, mal visé.


2. Que faire face à quelqu’un qu’on juge radical ou fermé ?

La sortie de presque tous les conflits réside dans une communication saine, respectueuse, horizontale.
Mais si ce canal n’est pas ouvert, ou si l’autre refuse l’échange, il est parfois nécessaire de prendre du recul.
Cela ne veut pas dire fuir. Cela veut dire choisir entre abandonner le dialogue ou le reprendre plus tard, dans un autre contexte, avec d’autres mots.
Ce n’est pas de la faiblesse. C’est de la stratégie bienveillante.


3. Comment réagir quand on se sent incompris, sans agresser ni fuir ?

Se sentir incompris peut être douloureux, frustrant, décourageant.
Mais au lieu de réagir avec agressivité ou silence, il est parfois utile de revenir à l’essentiel :
répéter avec simplicité, et demander à l’autre de reformuler ce qu’il a compris.
Ce simple aller-retour permet souvent de vérifier si les mots sont partagés ou simplement entendus.
Parfois, c’est une question de définitions. D’autres fois, de filtres personnels. Mais toujours, la clé est de ralentir pour mieux se rencontrer.


4. Que faire quand le bon sens semble perdu autour de nous ?

Avant de remettre en cause le monde entier, il est juste de se regarder soi-même :
Est-ce vraiment le monde qui a perdu le bon sens ? Ou est-ce ma perception qui est saturée ?
Et si, même après cela, tout semble dissonant, alors le mieux reste d’inviter — avec humilité — à s’interroger.
Non pas imposer sa vision, mais semer des graines de réflexion.


5. Comment continuer à aimer les humains sans cautionner leurs erreurs ?

L’être humain n’est ni fondamentalement bon, ni fondamentalement mauvais.
Il est la somme de ses apprentissages, de ses blessures, de ses expériences.
Et à ce titre, il mérite d’être aimé dans sa complexité, même si ses actes ne sont pas à excuser.
Aimer ne veut pas dire cautionner. C’est accepter qu’il est possible d’embrasser l’être sans approuver ses comportements.

Et même dans les différences qui nous dérangent, il reste un devoir d’écoute, car nul ne détient le monopole de l’humanité.

Et si un jour, ce qu’un être dit ou fait semble renier l’humain… alors ce n’est pas à l’homme seul d’en juger. Ce n’est pas à l’homme de retirer à un autre sa condition d’être humain.

VIS’INTERROGER AVEC LE JDB

JDB 001 à JDB 006 : Et si parler ne suffisait pas à être entendu ?

JDB 007 (La connaissance ?) : Et si la connaissance n’était qu’un mirage bien rangé ?

JDB 008 (La penser !): Et toi, arrives-tu à ne plus penser ?

JDB 009 (S’exprimer !?) : Ne devrions-nous pas être plus attentifs ?

JDB 010 (Interroger !?) : Oses-tu encore t’interroger ?

JDB 011 (L’innocence ?) : Et toi… tu fais attention aux détails ?

Tu te projettes, parfois, à leur place ?

JDB 012 (Un crie, comme un appel ?) :  T’as jamais eu envie d’écouter cet écho, là, au fond ?

VII. UN TEXTE VIVANT ET LIBRE

Ce manifeste n’est pas terminé. Il ne le sera jamais.
Parce que moi-même, je ne suis pas terminé.
Parce que la vérité n’est pas un objet figé, mais une flamme à nourrir.
Ce que j’écris ici est sincère aujourd’hui.
Demain, je saurai peut-être mieux. Peut-être moins.
Mais j’aurai au moins continué à chercher.

VIII. SIGNATURE

Que nous soyons baignés par l’écoute de tout à chacun.
Et protégeons les incompris contre cette méconnaissance.
Paix à tous et à toutes.